Tatsuya Nakadai est le ronin Tsugumo
Shima Iwashita est la fille de Tsugumo, Miho
Akira Ishihama est le filleul de Tsugumo, Motome Chijiwa, qui épouse Miho
Yoshio Inaba est Jinai Chijiwa, le père de Motome, qui décède et confie son fils à Tsugumo
Tetsuro Tamba est Omodaka
Masao Mishima est Tango Inaba
Kei Sato est Masazaku
Ichiro Nakaya
Une production Shochiku
Scénario : Shinobu Hashimoto
Directeur de la photographie : Yoshio Miyajima
Musique : Toru Takemitsu
Ingénieur du son : Hideo Nishizaki
Décors : Zenichi Tajiri
Montage : Hisashi Sagara
L'action se situe au 17e siècle, en 1630.
Tsugumo est un ronin, un ancien samouraï qui a dû se reconvertir quand son clan a été dispersé.
Il est pauvre.
Il se présente à la demeure du clan Li, et sollicite auprès de l'intendant, Saito, l'honneur de se faire harakiri en ces lieux.
L'intendant lui raconte alors l'histoire d'un autre ronin, un certain Motome Chijiwa, qui, quelque temps avant, est venu solliciter le même honneur.
Sous prétexte que des ronins avaient pris pour habitude de présenter de telles demandes, feignant de vouloir se tuer dans l'espoir d'une aumône, les samouraïs au service de Saito, ont invoqué la nécessité de faire un exemple. La demande de Motome a donc été acceptée et Motome a été contraint de se faire harakiri sans tarder.
Comme il avait été contraint de vendre ses sabres de métal, on l'a obligé à s'éventrer avec son sabre en bois, ce qui a rendu son harakiri d'autant plus long et douloureux.
Tsugumo signale alors qu'en fait, ce Motome Chijiwa ne lui était pas inconnu. Il raconte son histoire.
Lui-même, Tsugumo, était un samouraï heureux, vivant avec sa fille, Miho.
Il avait pour ami un certain Jinai Chijiwa, le père de Motome.
Lorsque leur clan a été dispersé par le shogun, Jinai s'est fait harakiri et a confié son fils à Tsugumo.
Tsugumo est devenu pauvre.
Parvenus à l'âge adulte, Miho et Motome se sont mariés, Tsugumo ayant refusé de donner sa fille à un homme riche.
Les jeunes époux ont eu un enfant.
Mais, épuisée par le travail et les mauvaises conditions de vie, Miho est tombée malade. L'enfant aussi.
Est arrivé un moment où Motome, Miho et Tsugumo n'ont plus pu soigner le petit.
Un soir, Motome est parti en disant qu'il allait emprunter de l'argent à un autre ronin. Il n'est revenu que mort, ramené par les hommes de Saito, qui n'ont pas manqué de préciser que Motome avait dû se faire harakiri avec son sabre en bois.
L'enfant est mort aussi, et Miho a suivi, quelques jours plus tard.
Tsugumo ne demande qu'une chose à l'intendant : qu'il exprime des regrets.
L'intendant est intraitable, méprisant, et l'histoire contée par Tsugumo le laisse indifférent, ou pire encore, l'amuse.
Il invoque le code de l'honneur des samouraïs, que Motome aurait violé.
Tsugumo démasque alors toute la duplicité de ces puissants dont le code d'honneur n'est qu'une façade : il révèle avoir combattu, en trois duels distincts, les trois principaux responsables du sort réservé à Motome, dont le maître d'armes du clan. Il les a vaincus, ne les a pas tués mais leur a coupé leur chignon, déshonneur qui aurait dû les amener à se faire harakiri. Or, non seulement ils n'en ont rien fait, mais ils prétendent maintenant être malades et restent calfeutrés chez eux en attendant que leurs cheveux repoussent.
Pour l'intendant et son clan, c'est le déshonneur.
Saito ordonne que l'on tue immédiatement Tsugumo, qui serait soi-disant fou.
Tsugumo affronte seul toute une bande de samouraïs. Ils ne parviennent même pas à le vaincre et finissent par prendre des fusils pour lui tirer dessus à bout portant.
L'intendant ordonne que l'on aille obliger les trois samouraïs déshonorés par Tsugumo, à se faire harakiri; s'ils refusent, qu'on les tue.
L'intendant ordonne que la vérité soit tue et que soit présentée une version des événements qui préserve le mythe : l'apparence de l'honneur doit être sauve.

Tatsuya Nakadai est Tsugumo



Le jeune Chijiwa


Chijiwa et Miho se marient

Miho, la fille de Tsugumo

Le maître d'armes du clan Li

L'intendant Saito
