Adapté par Henrik Galeen d'après le roman Dracula de Bram Stoker
Costumes et décors : Albin Grau
Photographie : Fritz Arno Wagner
Musique : Hans Erdmann
Max Schreck est Orlok, alias le vampire Nosferatu
Gustav V. Wangenheim est Hutter
Greta Schroeder est Ellen, la compagne de Hutter
G. H. Schnell est Harding
Ruth Landshoff est Ruth
Gustav Botz est le professeur Sievers
Alexander Granach est Knock, le marchand de biens
John Gottowt est le professeur Bulwer, adepte de Paracelse
Max Nemetz est un capitaine
Wolfgang Heinz est le premier matelot
Albert Venohr est le deuxième matelot
L'action commence dans la ville de Wisborg en 1838.
Hutter a pour compagne Ellen.
Il travaille pour un marchand de biens, un certain Knock.
Ce dernier lui demande de se rendre en Transylvanie, dans le château du comte Orlok, qui souhaite acquérir une demeure à Wisborg.
Pendant l'absence de Hutter, Ellen séjourne chez des amis du couple.
Arrivé en Transylvanie, Hutter ne peut pas obtenir que la diligence mise à sa disposition le conduise jusqu'au château d'Orlok : les conducteurs refusent de s'en approcher.
Hutter serait donc obligé de terminer le trajet à pied, mais, miraculeusement, une carriole arrive, conduite par un étrange individu, et se déplaçant avec une stupéfiante rapidité (notre premier extrait : c'est une séquence fameuse, Murnau a utilisé le négatif du film). Cette carriole conduit Hutter jusqu'au château d'Orlok.
Celui-ci est un bien étrange personnage, dont le seul physique suffit à inspirer la peur.
Dès le premier soir, Hutter est comme hypnotisé par Orlok.
Ce dernier se précipite pour sucer le sang de Hutter lorsque le jeune homme se coupe involontairement le doigt.
Hutter s'endort, et, le lendemain, constate des sortes de piqûres sur son cou, qu'il impute aux moustiques.
Le deuxième soir, Orlok se rend dans la chambre de Hutter, qui s'évanouit. On comprend qu'Orlok vampirise Hutter.
Au même moment, à distance, Ellen sent qu'il arrive malheur à son époux (notre deuxième extrait).
Le lendemain, Hutter descend dans un caveau et découvre Orlok, comme endormi, dans un cercueil : Orlok est un vampire, qui dort pendant la journée et vient lui sucer le sang pendant la nuit.
Orlok affrète un navire, dans lequel il fait placer le cercueil où il s'est enfermé, afin de se rendre à Wisborg. Il a décidé d'acheter une maison juste en face de celle où habitent Hutter et Ellen, dont il a vu un portrait et dont il veut faire sa prochaine victime.
Bientôt, des rats infestent le bateau et les hommes d'équipage sont vampirisés par Orlok.
Une fois ce dernier arrivé à Wisborg, la peste se répand dans la ville.
Hutter a réussi à regagner Wisborg. Ellen a réintégré le domicile du couple.
Malheureusement, il semble qu'Orlok, qui réside en face, hypnotise la jeune femme à distance.
Celle-ci a découvert, dans un livre, le seul moyen de vaincre le vampire : il faut qu'une femme innocente se sacrifie en s'offrant à son vampirisme mais en faisant en sorte qu'il reste jusqu'au premier chant du coq, c'est-à-dire jusqu'au jour, ce qui le détruira puisqu'il ne peut pas supporter la lumière.
De fait, une nuit, alors que Hutter est parti chercher un médecin parce que son épouse semble malade, celle-ci ouvre la fenêtre. Orlok survient et vampirise la jeune femme. Il reste jusqu'au premier chant du coq : il fait jour, le vampire ne peut pas échapper au rayon de lumière, qui le dissout.
Hutter survient : Ellen est morte.
Sauf erreur, Murnau tourna deux fins différentes.
La fin pessimiste est celle dans laquelle Ellen meurt (c'est la version que nous avons vue).
Dans la fin optimiste, sauf erreur, Ellen survit.
L'étrange correspondance d'Orlok
La demeure où Orlok s'installe, juste en face de la maison d'Ellen et de Hutter
Nosferatu et ses ombres
Gustav V. Wangenheim est Hutter
Greta Schroeder est Ellen
Alexander Granach est Knock
A gauche : Orlok. A droite : Hutter
Max Schreck est Orlok, alias le vampire Nosferatu
Un autre film expressionniste muet du genre fantastique :
Le cabinet du docteur Caligari (1920) de Robert Wiene
Un autre film muet allemand que l'on peut classer dans l'expressionnisme, avec un personnage inquiétant :
Metropolis (1927) de Fritz Lang
Un autre personnage inquiétant dans un film muet allemand de Fritz Lang :
Spione (Les espions, 1927)
Un autre film muet allemand :
Die weber (Les tisserands, 1927) de Friedrich Zelnik