Le fondu au noir est un mode particulier par lequel on passe d'une image A à une image B.
A disparaît progressivement comme si la lumière s'éteignait : l'écran devient noir. Après qu'il fut resté noir pendant un court instant, B apparaît comme si la lumière revenait.
Ce procédé ne doit pas être confondu avec la fermeture et l'ouverture à l'iris
Dans le fondu au noir, A ne prend pas la forme d'une sphère qui rétrécit peu à peu; B ne prend pas l'aspect d'un cercle qui s'agrandit. Mais, tout se passe comme si l'écran s'éteignait avec une image et se rallumait avec une autre.
Le fondu au noir est parfois appelé "dégradé".
Pour un exemple de fondu au noir :
Accusée, levez-vous ! (1930) de Maurice Tourneur : après que le magistrat eut dit "C'est bien étrange", fondu au noir; puis, série de nouveaux fondus
Autre exemple de fondu au noir dans un film français des années 1930 :
Le roman d'un spahi (1936) de Michel Bernheim
Voici un autre fondu au noir, quand le personnage masculin tue sa victime :
Invisible ghost (Le fantôme invisible (1941) de Joseph Lewis
Fondu au noir encore, après la découverte d'un cadavre dans Cécile est morte (1944) de Maurice Tourneur
Un autre exemple de fondu au noir dans le deuxième extrait d'un film américain des années 1940 :
Sherlock Holmes and the voice of terror (Sherlock Holmes et la voix de la terreur, 1942) de John Rawlins
Voici comment s'opère le passage d'une scène à une autre à la fin de cette séquence dans Le diable au corps (1947) de Claude Autant-Lara
Le fondu au noir est utilisé dans tous les pays.
Fondus au noir dans des films japonais :
港の日本娘 (Jeunes filles japonaises sur le port, 1933) de 清水 宏 (Hiroshi Shimizu)
小原庄助さん (Monsieur Shosuke Ohara, 1949) de 清水 宏 (Hiroshi Shimizu)
祇園囃子 (Les musiciens de Gion, 1953) de 溝口 健二 (Kenji Mizoguchi)
Il y a différentes manières de "fondre au noir".
Ainsi, lorsque l'écran est noir, il peut n'y avoir plus aucun son.
Mais, voici, au contraire, comment Cocteau prolonge la musique pendant le fondu au noir dans le deuxième extrait du film La belle et la bête : on en profitera pour le comparer au premier, où il n'y a pas de fondu :
La belle et la bête (1946)
Le fondu au noir peut servir à instaurer une séparation entre une scène présente et une scène passée, un flash-back : c'est le cas dans cet extrait du Mystère de la chambre jaune (1930) de Marcel L'Herbier, lorsque deux protagonistes donnent chacun sa version des faits
Voici maintenant une espèce particulière de fondu au noir : il correspond au fait que deux personnages de l'histoire se retrouvent, précisément, dans le noir, enfermés qu'ils sont à l'intérieur d'un réduit sans lumière:
Murder ahoy (Passage à tabac, 1964) de George Pollock
Voici un film français dans lequel une image dans une scène de nuit pourrait passer pour un fondu au noir, ou faire fonction de fondu au noir :
La métamorphose des cloportes (1965) de Pierre Granier-Deferre
Pour des exemples de séquences sans fondu au noir :
L'étrange nuit de Noël (1939) d'Yvan Noé
Pétrus (1946) de Marc Allégret
100 000 dollars au soleil (1964) de Henri Verneuil
La nuit du carrefour (1932) de Jean Renoir : ni fondu au noir, ni fondu-enchaîné
Bethsabée (1947) de Léonide Moguy : ni fondu au noir, ni fondu-enchaîné
Pas de fondu au noir non plus dans cet extrait d' Inside man (2006) de Spike Lee
Pas de fondu au noir encore dans cet extrait du film The Maze Runner (Le labyrinthe, 2014) de Wes Ball
Par contre, on trouvera un fondu au noir intéressant dans la suite du film précédent : Maze Runner : The Scorch Trials (Le Labyrinthe : La Terre brûlée, 2015) de Wes Ball
Deux jours, une nuit (2014), des frères Dardenne, se termine par un véritable fondu au noir
Voici un fondu au noir dans un film italien :
Main basse sur la ville (1963) de Francesco Rosi
On pourra chercher s'il y a du fondu au noir dans ces films policiers américains des années 1930 :
Charlie Chan in London (1934) d'Eugene Forde
Charlie Chan's secret (1936) de Gordon Wiles
On pourra également chercher du fondu au noir dans un Sherlock Holmes des années 1940 :
The house of fear (La maison de la peur, 1945) de Roy William Neill
On pourra également chercher s'il y a du fondu au noir dans un film ouest-allemand des années 1950 :
Spion für Deutschland (L'espion de la dernière chance, 1956) de Werner Klingler
On cherchera encore s'il y a du fondu au noir dans un film franco-belge des années 1960 :
Un soir, un train (1968) d'André Delvaux
On cherchera encore s'il y a du fondu au noir dans un film policier français des années 1930 :
Café de Paris (1938) d'Yves Mirande
Pas de fondu au noir qui vienne couper l'action dans cette séquence pleine de mouvement d'un film américain de science-fiction :
The Terminator (Terminator, 1984) de James Cameron
On pourra se demander pourquoi l'on utilise tantôt le fondu au noir, tantôt le fondu enchaîné dans un documentaire français des années 1930 :
La croisière jaune (1934) de Léon Poirier
L'étrange nuit de Noël (1939) d'Yvan Noé
Pétrus (1946) de Marc Allégret
100 000 dollars au soleil (1964) de Henri Verneuil
La nuit du carrefour (1932) de Jean Renoir : ni fondu au noir, ni fondu-enchaîné
Bethsabée (1947) de Léonide Moguy : ni fondu au noir, ni fondu-enchaîné
Pas de fondu au noir non plus dans cet extrait d' Inside man (2006) de Spike Lee
Pas de fondu au noir encore dans cet extrait du film The Maze Runner (Le labyrinthe, 2014) de Wes Ball
Par contre, on trouvera un fondu au noir intéressant dans la suite du film précédent : Maze Runner : The Scorch Trials (Le Labyrinthe : La Terre brûlée, 2015) de Wes Ball
Deux jours, une nuit (2014), des frères Dardenne, se termine par un véritable fondu au noir
Voici un fondu au noir dans un film italien :
Main basse sur la ville (1963) de Francesco Rosi
On pourra chercher s'il y a du fondu au noir dans ces films policiers américains des années 1930 :
Charlie Chan in London (1934) d'Eugene Forde
Charlie Chan's secret (1936) de Gordon Wiles
On pourra également chercher du fondu au noir dans un Sherlock Holmes des années 1940 :
The house of fear (La maison de la peur, 1945) de Roy William Neill
On pourra également chercher s'il y a du fondu au noir dans un film ouest-allemand des années 1950 :
Spion für Deutschland (L'espion de la dernière chance, 1956) de Werner Klingler
On cherchera encore s'il y a du fondu au noir dans un film franco-belge des années 1960 :
Un soir, un train (1968) d'André Delvaux
On cherchera encore s'il y a du fondu au noir dans un film policier français des années 1930 :
Café de Paris (1938) d'Yves Mirande
Pas de fondu au noir qui vienne couper l'action dans cette séquence pleine de mouvement d'un film américain de science-fiction :
The Terminator (Terminator, 1984) de James Cameron
On pourra se demander pourquoi l'on utilise tantôt le fondu au noir, tantôt le fondu enchaîné dans un documentaire français des années 1930 :
La croisière jaune (1934) de Léon Poirier
On pourra s'amuser à chercher du fondu au noir dans un serial américain des années 1950, en examinant y compris le générique de début et le générique de fin :
Panther girl of the Kongo (1955) de Franklin Adreon
Dans un film franco-suédois des années 1960 rattaché à la Nouvelle Vague, certains cartons fonctionnent comme des espèces de fondus au noir d'un type particulier :
Masculin féminin (1966) de Jean-Luc Godard
Panther girl of the Kongo (1955) de Franklin Adreon
Dans un film franco-suédois des années 1960 rattaché à la Nouvelle Vague, certains cartons fonctionnent comme des espèces de fondus au noir d'un type particulier :
Masculin féminin (1966) de Jean-Luc Godard
Dans le cinéma muet, les intertitres, ou cartons, fonctionnent aussi, dans une certaine mesure, comme des fondus au noir. Voici par exemple deux extraits du film
L'argent (1928) de Marcel L'Herbier
L'argent (1928) de Marcel L'Herbier